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Au plan des politiques publiques, Les Échos rapportent que le Commissaire général à l’investissement, M. Louis Schweitzer, a demandé une rallonge de 10 Mds EUR pour le programme d’investissements d’avenir (PIA). Celle-ci serait notamment destinée à la diffusion du numérique dans les PME et devrait être votée par collectif budgétaire courant 2016 afin de donner moins d’écho à son impact sur le déficit budgétaire (celui-ci serait limité à 4 Mds EUR de subventions sur 10). Par ailleurs, on apprend dans le même journal que Bercy s’apprête à réorienter les dispositifs ISF-PME et Madelin sur l’investissement dans le capital d’une PME au début de sa vie (amorçage, création) dans les secteurs innovants à fort potentiel de croissance du non coté. L’ISF-PME ne concernerait plus que les entreprises de moins de sept ans, le « Madelin » les entreprises de moins de 50 salariés avec un CA de moins de 10 M EUR. La mesure attendue pour le projet de loi de finances rectificative voté fin 2015 serait très pénalisante pour les FIP ISF majoritairement investis en PME en développement, plus matures, et moins risquées.

Côté financements, plusieurs nouvelles sont à retenir. Les Échos nous rapportent les efforts des banques pour développer les services bancaires numériques destinés aux « pros » et aux PME. Les établissements de crédit (BPCE et BNP Paribas en tête) s’efforcent ainsi de suivre les FInTech, qui ont investi avec plus d’agilité qu’eux ce nouveau marché. De son côté, l’Agefi recense qu’EnterNext lance « TechShare », son programme d’éducation aux marchés de capitaux dédié aux sociétés technologiques en croissance. Une première promotion de 30 dirigeants a été réunie pour un séminaire de deux jours sur le campus de Polytechnique, avant de suivre des ateliers techniques et des séances de coaching tout au long de l’année. Le même titre explique que le préfinancement du CICE a connu un coup d’arrêt au premier semestre : l’activité a baissé de 32%, à 680 M EUR, en raison de l’amélioration de la conjoncture et du durcissement des règles d’octroi de bpifrance suite à de nombreux dossiers peu solvables.

Parmi les nouvelles diverses, Chef d’entreprise.com rapporte une étude de l’assureur Hiscox menée auprès de PME de moins de 50 salariés de six pays (France, Allemagne, Royaume-Uni, Espagne, Hollande et États-Unis). Il en ressort que 54% des sociétés tricolores ont augmenté leur chiffre d’affaires en douze moins et que 56% ont étoffé leurs carnets de commande. 68% enrichi leurs portefeuilles de clients. Toutefois, seules 43% d’entre elles se disent optimistes pour l’avenir (contre 62% pour les PME d’autres pays) en raison, principalement, des lourdeurs fiscales, de la bureaucratie excessive et de la rigidité des lois du travail. 67% estiment que le gouvernement ne favorise pas les entrepreneurs. Il y a donc encore du travail à faire pour établir une relation de confiance durable entre les pouvoirs publics et les petits patrons. Mais l’Élysée ne montre pas le bon exemple : Les Échos soulignent avec malice que le marché public visant à renouveler les fleurs de l’Élysée sur les quatre prochaines années reste peu accessible pour les PME !

Olivier Marty